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déchets nucléaires - Page 11

  • Patate chaude et pomme de terre radioactive

    Le passage du train de déchets nucléaire dans notre région a suscité beaucoup de commentaires.

     

    Parmi ceux-ci, nous en avons retenu un, publié sur notre blog. Ce n'est pas une raison totalement suffisante pour le trouver intéressant. Mais il témoigne également de la confusion qui existe sur le sujet des dangers du nucléaire.

    Pour être certain de ne pas dénaturer (ce serait le comble pour un écolo !) la pensée de son auteur, nous le reproduisons ici en entier.

     

    Preuves scientifiques et affirmations mensongères : Les écolos prétendent que ce train est "20 fois plus radioactif que le taux naturel". Mais alors, quel taux de radioactivité ont-ils enregistrés près de ce convoi "tchernobylien" ? Un militant écolo l'a dit hier à la télévision : "15 microrems"... ce qui est exactement le taux de radioactivité NATURELLE en France !!! Des militants écolos peuvent donc prétendre n'importe quoi sans aucune preuve scientifique, et sans aucune remarque de la part des journalistes qui les interrogent... Demain ils nous diront que les patates sont radioactives.

     

    patate-robe-champs-1-L-1.jpegEh oui, les patates sont radioactives ! Leur activité est estimée à 150 Becquerels (source lpsc).

    Encore faut-il savoir que le Becquerel, unité de radioactivité correspond à une désintégration d'un atome par seconde, et représente donc une dose très petite.

    Par exemple, l'unité employée auparavant, le Curie correspondait à l'activité d'un gramme de Radium, soit 37 milliards de Becquerels.

    On peut dire qu'un kilo de cendre de charbon correspond à 2000 Becquerels, et un kilo de déchets nucléaires de haute activité à 10.000 milliards de Becquerels.

    C'est pour cela que l'on peut écrire que le passage du train nucléaire représentait plusieurs fois Tchernobyl.

     

    Sans vouloir imposer une leçon sur la physique nucléaire (nous n'en avons ni les compétences, ni l'envie), il est important de savoir qu'il existe d'autres unités qui mesurent l'effet de la radioactivité sur les êtres vivants. Cette mesure est beaucoup plus intéressante, car elle marque le niveau de danger réel.

    Pour prendre une comparaison, on peut avoir de l'eau bouillante ou une cheminée chez soi, et ne pas se brûler. Mais un simple biberon trop chaud peut causer des lésions très graves à un nourrisson.

    Il existe donc le Rem ou le Sievert (plus récent) pour mesurer l'effet de la radioactivité sur les tissus radium.jpgvivants.

     

    Pour contredire une deuxième fois l'auteur du commentaire repris plus haut, il n'existe pas une mesure unique de radioactivité naturelle en France. Celle-ci varie au minimum du simple au triple, selon les régions, élevée dans les régions granitiques et volcaniques, faible dans les plaines du bassin parisien.

    En fonction du sol où l'on se trouve et de l'éloignement de la source et de la durée de la mesure près du train, on peut donc avoir un rapport très variable des deux chiffres.

     

    Notre contradicteur a cependant raison sur un point, il n'existe pas d'étude scientifique valable sur l'effet des petites doses de radiation : ce qui permet d'écrire parfois n'importe quoi sur le sujet, mais pas spécialement de la part d'écologistes.

     

    Une chose est sûre, le passage du train a permis de remettre en lumière les dangers du nucléaire.

    Au vu de l'histoire récente, et compte tenu du nombre de centrales en exploitation, il serait ridicule de nier les dangers de cette industrie.

    Et n'oublions pas qu'elle produit des déchets qu'il faut transporter, mais surtout qu'il faut stocker en sécurité pour des centaines de milliers d'années !  Quelle garantie peut-on avoir à cette échéance ?

  • Le train nucléaire évite les Ardennes

    Finalement, il y avait un plan B pour le convoi de déchets nucléaire.

    La mobilisation était importante, et le train avait déjà été bloqué à Caen. Les autorités ne voulaient surtout pas faire durer l'exposition médiatique, et donner une image négative de l'industrie nucléaire. Le train a donc été dévié par Reims et Chalons, pour finalement passer la frontière à Stasbourg. Mais les gros ennuis ont commencé en Allemagne, où des dizaines de milliers d'écologistes sont mobilisés.

    Ils ont réussi à ralentir considérablement le convoi, qui n'arrivera au plus tôt que lundi à sa destination : un entrepôt de stockage. Cette forte mobilisation montre le renouveau du mouvement anti-nucléaire allemand, qui reprend vigueur en particulier depuis l'annonce de la prolongation de la durée d'utilisation des centrales atomiques existantes.

     

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    Des militants de Greenpeace suspendus sous un pont au passage du train

     

  • Déchets nucléaires : jusqu'à quand ?

    Les déchets constituent le point faible de la filière nucléaire.

     

    Le retraitement est très loin de solutionner le problème, il nécessite des transports et suppose des aires de stockage sécurisées, qui n'existent pas.

    Les organisation anti-nucléaires, Greenpeace et le Réseau "Sortir du Nucléaire" en tête, profite de l'exposition médiatique pendant le transport pour faire passer le message sur les dangers de cette industrie d'Etat.

    Voici les premières actions menées contre le train nucléaire, qui doit aller en Allemagne, en passant par les Ardennes.

    Informations reprises du site le Parisien.fr

     

     

    Premier arrêt forcé pour le train de déchets nucléaires à destination de l'Allemagne, 20 minutes après son départ. A quelques centaines de mètres avant la gare de Caen (Calvados), quatre militants se sont enchaînés à la voie.

    D'autres devraient suivre tout au long du parcours de ces 14 wagons dont 11 transportent 123 tonnes de déchets nucléaires retraités à l'usine de La Hague (Manche) ont quitté la gare de Valognes pour Gorleben, une commune du nord de l'Allemagne.

     

     Il s'agit du convoi «le plus radioactif qui ait jamais eu lieu», selon le collectif «Sortir du nucléaire».

    A 14h20, le départ s'était déroulé dans le calme  Valognes (Manche), sous le regard de quelques dizaines de manifestants écologistes qui avaient déployé une banderole disant, en français et en allemand, «déchets nucléaires, voie sans issue». «Nous ne sommes pas là pour empêcher le départ de ce train. Il faut que les déchets rentrent en Allemagne mais pas à Gorleben, qui un est un hangar inadapté. Personne n'a de solution pour les déchets», a précisé à Pascal Husting, directeur exécutif de Greenpeace , venu à Valognes avec le directeur de Greenpeace International, Kumi Naïdoo.

    Les ONG écologistes se sont procuré l'itinéraire - pourtant gardé secret - du convoi pour manifester au départ à la gare de Valognes et à différents points du parcours (à Caen, Rouen, Amiens, Arras, Nancy et Strasbourg) et enfin à Gorbelen,  une ville de Basse-Saxe située presque à mi-chemin entre Hambourg et Berlin. Près de 30 000 personnes sont attendues à l'arrivée du train.

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  • Ardennes : protestations contre le train de déchets nucléaires

    Nous vous avons annoncé le passage d'un train spécial le 5 novembre dans les Ardennes.

     

    Ce convoi doit transporter des déchets hautement radioactifs de France vers l'Allemagne. Tout au long du trajet, la mobilisation s'organise. Greenpeace et "Sortir du nucléaire" en particulier ont prévu des actions de sensibilisation et de protestation dans les principales villes traversées.

    Chistophe Dumont, sur le site de son groupe au conseil régional, appuie cette démarche et appelle à la mobilisation.

    Voici un extrait de son appel :

     

    Les déchets : cauchemar de l'industrie du nucléaire, cauchemar des générations à venir

    Castor-c397e.jpgQue ce soit à Bure où l'Etat et le lobby nucléaire forcent la main des populations pour enfouir des déchets hautement dangereux, à Soulaines, le plus grand centre de stockage de déchets nucléaires de surface au monde, où l'on entrepose depuis plusieurs années ces déchets ultimes mais pas inactifs, le dogme de l'énergie nucléaire hypothèque chaque jour un peu plus la sécurité des populations de la Région. Plus loin de nous, plusieurs hectares sur le site de La hague sont définitivement interdits à toute activité humaine avant plusieurs milliers d'années.

    Si l'Etat et les industries du nucléaire ont décidé de mettre délibérément en danger les populations, en pratiquant la désinformation, sous couvert de progrès économique, à coup de rétributions financières confortables aux localités contaminées, nous demandons, nous écologistes champardennais,  avec Sortir Du Nucléaire 08, qu'au moins les déchets restent sur les sites déjà atteints par cette modernité morbide et que les transports hautement dangereux cessent.

    C'est pourquoi nous serons mobilisés le week end du 6 novembre et proposerons des actions de protestation vigoureuse contre ce « train d'enfer ».

    Christophe DUMONT

  • Ardennes : passage des déchets radioacrifs

    Le retraitement des combustibles nucléaires entraînent des allers retours entre la France et l'Allemagne.

     

    Comme souvent dans les migrations entre ces deux pays, les Ardennes sont sur le trajet. D'autant que le convoi qui part de Normandie évite la Belgique et la Hollande qui se situent sur le trajet direct. Les gouvernements belge et hollandais verraient-ils un inconvénient au passage de ce train ?

     

    Voici des éléments communiqués par Greenpeace :

    "Le 5 novembre prochain, un train transportant des déchets radioactifs de très haute activité en provenance de l’usine Areva de La Hague quittera la gare de Valognes (Manche) à destination du centre d’entreposage intérimaire de Gorleben en Allemagne."

    "Ce convoi symbolise à lui seul la voie sans issue que représente le nucléaire : ce transport montre une nouvelle fois qu’aucune solution n’existe pour les déchets nucléaires. Nous n’en voulons plus à La Hague qui n’est pas un site de stockage. Mais le site d’entreposage intérimaire proposé par les allemands à Gorleben est totalement inadapté, il s’agit d’un hangar ! "

     

     

    carte_5-6_nov-da0ac.jpg

     

    Les Ardennes seront donc traversées de part en part, sur le trajet de la ligne Calais-Bâle.

    Le transport est programmé pour le 5 novembre et notre département serait concerné entre 4 h et 6 h du matin.

    Il nous semble que le risque d'un accident soit faible. Mais le convoi traverse des zones urbaines (Charleville en premier lieu), et un risque faible ne veut pas dire pas de danger. Plus ces transports se multiplieront , plus il y aura de probalilité qu'une défaillance ou un imprévu surviennent.

    La meilleure solution serait de ne plus produire des déchets nucléaires : il faut stopper le plus tôt possible les centrales en activité, et arrêter d'en construire de nouvelles.

    En attendant, il faut limiter au maximum le déplacement de ces produits dangereux, en les traitant et en les stockant au plus près des centrales.

     

    convoi-castor2.jpg

     

     

  • Déchets nucléaires : en route vers la Meuse

    Le département de la Meuse est pressenti pour accueillir le stockage souterrain des déchets nucléaires.

     

    medium_Bure.JPGLes études de terrain se sont multipliées depuis des années, et le "laboratoire" de Bure devient chaque jour plus proche de sa destination souhaitée par les tenants du nucléaire : une poubelle où seront enfouis les millions de tonnes que personne ne sait retraiter.

    Les opposants à ce projet se mobilisent depuis le début des études, mettant entre autres en avant que la durée de vie de ces déchets se chiffres en centaines de milliers d'années. Qui peut garantir la stabilité du terrain pour cette durée ?

    Le président du conseil général de la Meuse n'est pas inquiet puisque "dans mille ans, (il) ne sera plus là pour voir la suite". Avec de tels élus , on peut avoir confiance pour la gestion des territoires.

    Voici un extrait de ses réponses au Républicain Lorrain.

     

    Christian Namy, président UMP du conseil général de la Meuse, justifie la position de son département.

    D’ici 2025, la Meuse devrait abriter le seul centre français d’enfouissement des déchets nucléaires les plus dangereux. Cela ne vous gêne-t-il pas ?


    Christian NAMY : « Il y a quelques années, le conseil général a voté unanimement pour. Je ne vois pas pourquoi je contesterais ce qui a été fait par mes prédécesseurs. Je n’ai ni les moyens ni les connaissances pour contester ce qu’affirment les spécialistes de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Par ailleurs, le comité local d’information et de suivi du laboratoire souterrain fait également vérifier le bien-fondé par des études extérieures. A priori, sur le plan du risque, toutes les précautions sont prises. »


    Vos décisions engagent des générations sur des centaines d’années. Ne vous arrive-t-il jamais de douter ?


    « La question de la gestion de ces déchets aurait dû être posée quand on a décidé de vivre sur l’électricité nucléaire. Aujourd’hui, il faut gérer le problème. L’Andra s’appuie sur un personnel de très haut niveau de technicité. Elle est mieux placée que quiconque pour les analyses et les propositions. Dans mille ans, je ne serai plus là pour voir la suite. J’espère que les physiciens auront fait suffisamment d’études pour éviter tout drame. »

     

    siteon0-d157f.jpg


  • Déchets nucléaire : le recyclage en question

    L'industrie nucléaire communique largement sur le recyclage des déchets nucléaires.

     

    L'usine de La Hague est présentée comme un modèle dans ce domaine. Mais Greenpeace  a révélé l'envoi d'uranium appauvri vers la Russie pour le stocker. Cette information a obligé le gouvernement 184386286.jpgà demander un rapport sur la question du recyclage des déchets radioactifs.

    Ce rapport montre que l'on est loin des chiffres annoncés par AREVA : le recyclage à 96 %, c'est du bluff!

    Voici un extrait d'un article du Monde :

     

    Officiellement, le retraitement permet de réutiliser presque tout le combustible usé, qui est considéré dans d'autres pays, comme la Suède, comme un déchet. Areva et d'EDF affirment en effet que 96 % de ces matières sont recyclables. En fait, indique le rapport, "le recyclage des matières issues du traitement des combustibles usés permet une économie d'uranium naturel estimée à 12 %". Cette part doit croître à partir de cette année pour passer à 17 %.

    Querelle de chiffres

    La question est très complexe. En poussant le calcul sur d'autres critères, les associations qui ont participé au groupe de travail, parmi lesquelles Greenpeace et France Nature Environnement (FNE), jugent que le taux de recyclage effectif n'est que de 3,9 %. A contrario, Areva indique au Monde que 50 % de l'uranium issu du retraitement est utilisé pour fabriquer un nouveau combustible. Au-delà de cette querelle de chiffres, Henri Revol, président du Haut Comité, résume : "Si l'on tient compte de ce qui est réellement utilisé, on ne recycle pas - et de loin - 96 % des combustibles usés."

    Des statistiques rassemblées par le groupe de travail, il ressort qu'à partir de 2010 devront être entreposées chaque année 220 000 tonnes d'uranium appauvri (constitué lors de l'enrichissement de l'uranium), 120 tonnes de combustibles usés non retraités et 330 tonnes d'uranium issu du retraitement et non réutilisé. Cela conduit le Haut Comité à conseiller de ne plus utiliser l'expression de "cycle fermé" à propos de la chaîne nucléaire française, mais plutôt de "cycle avec traitement des combustibles" : elle ne recycle pas l'essentiel de ses matières, mais produit au contraire un volume important de matières radioactives diverses, qualifiées de déchets par les écologistes.